Deerhoof

09/09/2007

Si vous vous détendiez sur The Bird and the Bee, les pieds sur la table en tenant un verre de Mojito... Posez votre verre et redressez-vous sur votre chaise. Parce que là ça secoue !

Comment résumer le dernier album de Deerhoof, "Friend Opportunities" ?

Prenez Sonic Youth et Chapi Chapo, matraquez-les à coup de tronçonneuse. Collez en plein milieu des breaks délurés qui oscillent entre easy listening apocalyptique, fanfare trop arrosée et refrains faussement pop. Posez le tout sur une batterie qui sonne comme dans un garage, et agrémentez le tout par une voix fluette de psychopate qui rend l'ensemble encore plus punk.

La chanteuse, une ravissante petite lolita japonaise qui doit exceller dans l'art du sado-masochisme, semble avoir une santé mentale aussi stable que celle de Mu, dont certains morceaux electro frisent la similitude. Elle n'a aucun mal à subir les tortures des musiciens, qui font éclater tous les principes du couplet-refrain, coupant les morceaux sans concession, laissant des blancs qui s'échappent du rythme et pratiquant des harmoniques obscures, qui donnent l'impression que tout va se casser la gueule... Mais non.

C'est un peu comme si Hello Kitty s'était torché une bouteille de whisky, et après trois rails de coke se mettait à chanter sur le comptoir du bar à Strip Tease de Pikachu.

Si cet album est BEAUCOUP moins accessible que ses prédécesseurs, et surtout si vous avez eu du mal à accrocher de suite (il m'a fallu trois écoute avant d'être un fan transit), je vous invite à écouter l'excellent album "The Runners Four", plus pop et plus joyeux, dont sont extraites les deux dernière videos.

The Perfect Me


The Wrong Time Capsule


Spy on You