Lovage

27/10/2008

Un des principaux challenges hérités lors de mon intronisation au poste de rédacteur du Morning Chronicle n'est pas tant de devoir hausser mon niveau littéraire à des sommets d'ingéniosités pour tenter de rester au contact de mes (feu) estimés collègues, ni la nécessité de passer sous silence quelques uns de mes goûts les plus inavouables, ni même encore d'avoir à assumer tant de classe induite par ce poste de haut prestige (ça va, j'en fais pas trop là ? non parce que au sujet de cette petite augmentation dont on avait parlé... non ? je la ferme et je continue mon texte ? oui patron, pardon patron), mais bien la difficulté de parler de groupes qui n'ont pas été préalablement traités ici. C'est donc de mes doigts fébriles que j'ai lancé ce matin même une tête chercheuse qui avait pour cible Dan The Automator.

"Palsembleu ! m'écriais-je alors (mais pas trop fort quand même, j'étais pas tout seul), mais cet homme est une machine !" Non seulement Dan "The Automator" Nakamura était bien présent, mais le vil homme s'était également fendu d'articles pour ses autres projets/collaborations tels que Gorillaz ou Deltron 3030 -que je ne connaissais pas et même que ça a l'air de bien déchirer.
Hahaa ! mais cette saison la concurrence est relevée mon cher Peefogg, ainsi permets-moi de porter à ton attention le projet Lovage !

Projet qui n'en est plus un au sens propre du terme puisque leur unique cd est sorti en 2001, album sobrement intitulé Nathaniel Merriweather presents Lovage, Music to Make Love to Your Old Lady By, Nathaniel Merriweather étant un personnage créé par Dan pour le projet Handsome Boy Modeling School (en collaboration avec Prince Paul, ça non plus t'en avais pas parlé -haha je suis surpuissant !).
Dan The Automator aux commandes, Mike Patton et Jennifer Charles au chant, le tout articulé autour du très charismatique et talentueux Kid Koala -excusez du peu- aux scratchs et au sampling, Lovage peut être qualifié de Hip Hop langoureux, passionné, s'aventurant talentueusement sur les sentiers de l'érotisme (grandement aidé pour cela par la voix très sensuelle de Jennifer Charles) avec des textes parfois un peu crus, quelques fois provocateurs, mais très éloignés de la beauferie facile ou des clichés épurés de gangsta rap porno.
Observez la pochette, elle ne vous rappelle rien ? Un homme attablé, bouquet de rose et revolver posés devant lui, une cigarette consumante à la main... Yup vous y êtes (ou pas) ! Il s'agit de la pochette du second album de notre ami Serge Gainsbourg dont l'auteur dit avoir voulu rendre hommage. Et quel hommage !
Attention, album à caractère humoristique à ne pas prendre au premier degré (on ne sait jamais).


Stroker Ace




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