Attention phénomène !James Chance, alias James White, est l'une des figures les plus marquantes des années No Wave... Américain de son état, saxophoniste, (hystérique) auteur-interprète, James White créé le groupe Teenage Jesus & The Jerks aux côtés, entre autre, de Lydia Lunch. Selon différents aléas, suivront d'autres formations telles que James Chance and The Contortions, James White and the Blacks ou encore The Flaming Demonics... Je les cite pas tous, et vous les retrouvez pour la plupart sur l'excellent label Ze Records (sur lequel je reviendrai, bien evidemment).
Violemment punk, la musique de James et ses acolytes reprend l'énergie funk d'un James Brown, couplée à des distorsions free-jazz parfaitement maîtrisées (d'ailleurs, James réclame une très bonne technique de la part de ses membres), et plonge cette mixture dans des sonorités dissonantes propres à la no wave.
J'ai eu l'occasion de voir James Chance & The Contortions (réunifiés) en concert, et j'ai rarement vu une telle énergie sur scène. Au tout début du show, aucun coup de baguette pour marquer la mesure, le concert passe directement du silence au mur de son tétanisant qui vous retourne la tête aussi violemment que le passage d'un avion de chasse à côté de votre oreille. Deux heures de bonheur, que le public conquit n'a cessé d'ovationner pour que jamais cela ne s'arrête. Inutile d'avoir des a priori par rapport à l'écoute que l'on a chez soi, en live le groupe captive la foule sans faire de détail... On est ressorti la tête arrachée de son socle et on en parlait encore pendant des heures... Inoubliable !
L'essoreuse-moissoneuse-batteuse
Malheureusement aucune video... Pour le moment.
