Spéciale : New Beat

16/04/2007

Deepblue étant notre éminent connaisseur en musique électronique (tant pis pour toi, j'ai l'intention de te harceler dorénavant), je lui cède la parole pour qu'il nous relate la "petite participation belge à la musique électronique" qu'est le New Beat. A vous les studios :

"Le New Beat trouve son origine en Belgique vers la fin des années 1980 dans les dancings tels que le Boccaccio (où j'ai passé 2 soirs par semaine durant 2 ans) près de Gand ou 'L'Ancienne Belgique à Bruxelles'. Evolution du genre EBM (Electro-Body-Music) inventé par le groupe belge Front 242 au début des années 1980, le New Beat est un mélange de la House music venant de Détroit et de l'Acid Music provenant d'Angleterre et précurseur de la techno.

Front 242 : No Shuffle

Front 242 : Headhunter


L'histoire veut que le déclic se fit lorsqu'un DJ, par erreur, passa le disque 'Flesh' de 'A Split Second' (groupe belge créé en 1985) en 33 tours au lieu de 45 et ce fut un succès très apprécié par le public.

A Split Second : Flesh

L'un des premiers groupes 'New Beat' créés en Belgique fut ' The Confetti's' avec leur 1er single 'The Sound of C' (DJ du dancing 'Le confetti' à Braschaat près d'Anvers.)

The Confetti's : C in China

Vinrent ensuite de nombreux groupes faisant fureur dans toutes les boîtes de Belgique, en voici quelques mais cette liste est loin d'être exhaustive :

One o One : Rock to the Beat

Praga Khan : Love

Erotic Dissidents, Fatal Error, Major Problem, Bazz, Dr. Phibes, …

Une particularité du New Beat est son 'deuxième degré'.
Deux exemples : Un ex premier ministre belge, Paul Vanden Boeynants après avoir été enlevé (en 1989) … et libéré, à fait une conférence suite à laquelle un groupe, BSR, à sorti un morceau appelé 'Qui?' reprenant les paroles prononcées par le personnage politique lors de sa conférence.

BSR (Brussels Sound Revolution) : Qui

Lors d'une émission 'Ciel mon mardi' de Christophe Dechavanne dont le sujet était la house et acid music, le groupe 'Bassline Boys' avaient interprété leur titre 'Warbeat' dans lequel revenait une phrase : "Adolf : you're going to pay" (Adolf tu vas payer). Christophe Dechavanne ne métrisant pas du tout son sujet et de plus provoquant le groupe en disant qu'ils faisaient l'apologie du nazisme fut, dans les semaines qui suivirent, victime du groupe Bassline Boys qui sortaient le titre : 'On se Calme!', parodie de l'émission dans laquelle ils étaient invités :

Bassline Boys : On se calme!

Cette belle histoire du New Beat dura deux ans, après quoi elle fut victime de son propre succès car tout le monde voulait profiter du mouvement et l'on vit alors arriver des productions de piètre qualité qui ne plurent pas au public. Le New beat belge fut également jugé trop 'vulgaire' ce qui a probablement aidé à sa fin :

Taste of sugar : Hmm Hmm

Erotic Dissidents : Shake your Hips

Major Problem : Acid Queen

Lords of Acid : I sit on Acid

Malgré sa courte vie, le New Beat belge à été un mouvement incontournable dans l'évolution de la musique électronique sur la scène internationale."

Je reprends le micro pour lancer une haie d'honneur à l'encontre d'une chronique aussi bien documentée. On en veut encore ! Ben ça tombe bien, notre ami deepblue nous a concocté un historique de la musique électronique, bientôt en ligne !