Foals

06/04/2008

Depuis la nuit des temps, les artistes ont très souvent en commun cette réalité d'un égo sur-dimensionné, un "look down upon" inéluctable qui soit me gave directo, soit me fascine (ca dépend si on parle de l'ego de Dion ou de l'ego de Yannis).

Yannis lead vocal et lead tout court de Foals développe cette excroissance du caractère dans une interview que j'ai pu lire dans les inrocks. Excellente interview au demeurant. Je lisais machinalement quand je suis tombé sur cette phrase "de toute façon nous ne serons bons qu'à partir du troisième album". Mais quelle lucidité/prétention ! J'ai trouvé super fort que le gars projette son groupe aussi loin et soit si apparemment insatisfait de leur travail. Il y a comme une sorte de conscience que la route sera encore longue avant qu'ils n'atteignent leurs visions de ce que le groupe devrait être capable de produire.

Foals, donc, et son premier album me scotche directo à mes écouteurs. Le premier morceau de l'album "The French Open" annonce la couleur, pas de répit : je note avec une gourmandise non dissimulée et jubilatoire que la rythmique tenue par le jeune batteur est une tuerie sans nom ! Les grattes sont parfaitement calibrées, la voix style "80's" à fond dispense une énergie de tous les instants.
Je me laisse embarquer... tellement que je ne vois pas passer le temps. Alors le disquaire un peu géné fini par me lâcher "alors vous le prenez ?". Et comment que je le prend ! Il est rare que je sois attiré aussi vite par un album.

Très très bon ! Je le conseille vivement et sans retenue !

Hummer


Cassius


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